Bonsoir, Merci pour les gentils commentaires.
Voici le tracteur à la maison, heureusement qu'il à fait beau ce dimanche, car hier, toute tentative de ramener le ptigris à la maison se serait soldée par une crève carabinée.
De sorte que, désormais, ce tracteur qui jusqu'alors coulait des jours paisibles endormi dans une grange, au pays du foie gras, de truffes, des pierres sèches et des sols égouttés; samedi, il a découvert la tourmente, la pluie battante, les nuages bas, un sol mouillé et l'humide petite Bretagne. Cela faisait très longtemps qu'il se croyait tiré d'affaire cet anglais incrusté en terre de Bassens, entre Gorille de Brive la Gaillarde et morilles de bocage de Terrasson, il était loin le crachin de Coventry, te revoilà plus près du nid désormais.
Concernant le nid il aura sa petite grange douillette, pas de mauvais traitements, c'est promis, il faudra continuer l'aventure de ce petit brittany Fergie, né sous une bonne étoile faite d’ingénierie raisonnable et sensés, dans un drôle de pays aux règles de bon sens peu accoutumé. La pluie, mon bon Monsieur, la pluie.. elle en a rendu dingue plus d'un...
Passons cette introduction pour en venir aux faits.
Voila donc que ce dimanche à 13 heures, Fergie s'est mis en roue et en route pour ses premiers kilomètres de la "dropping zone" de dimanche dernier à 3H30 du matin à son domicile il y va 8 kilomètres. Plus de remorque de location, donc à pneumaticus...
Petite vérif, démarrage chauffe lente de 5 minutes, et nous voilà cheminant, un beau midi d'automne, pas de crêpe autour des cornes, pas de coquilles noires, pas de car pour Paris mais un ptigri pour Dinan, et l'odeur me revient, et Tonton m'accompagne, peut être aussi Monsieur Jankowski, alors comme écrivait Prévert, tout change et voilà "les couleurs de la vie, alors toutes les bêtes, les arbres et les plantes se mettent à chanter, à chanter à tue-tête, la vrai chanson vivante".
Croyez-le ou pas, mais le roulement gras, coupleux, sans souffrances du moteur du petit gris résonnait en moi comme une ode au temps passé et aux êtres aimés, il parcourrait la campagne, son élément, et recevait l'hommage tendre d'une nature complice et bien veillante.
Ni chat, ni chien, ni vache, ne rouspétaient à son passage et, aux quelques passants, qui badauds, qui pressés, semblaient un instant propulsés hors du temps, affichant, chose rare, un sourire béat, complice et consentant; on revoyait en leurs regards d'enfants une tablée de ferme, une bonne soupe et du pain qui revenait de loin et qu'ils croyaient perdue.
Quatre pistons, de l'huile, du cambouis et une allure calme dans un son feutré et voilà le monde apaisé par ce petit cortège.
La réalité est que je devrais sérieusement me questionner sur l'état de ma santé mentale au contact de ces odeurs de l'enfance, celles que je préfère par dessus tout, l'étable, le tracteur, le bois, le crésol, le cambouis et la forge.
allez hop des images.
Et il y en aura beaucoup..
- Le ptigri
Le ptigri n'a pas repris ni sa voie ni ses ailes.
- avant remise en place des ailes
Passons en revue les indices de fonderie et de numéros.
- numéro de série moteur
sur les trompettes
- trompette côté batterie
très anglais..